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Depuis la loi anti-fraude de 2022 et les derniers décrets parus, la sous-traitance dans le cadre du CPF n’est plus un angle mort réglementaire. Qualiopi, contrats obligatoires, seuils de chiffre d’affaires… Le cadre se durcit.
Si vous travaillez avec des sous-traitants – ou en êtes un – voici ce que vous devez absolument savoir pour rester dans les clous.
Un an après la loi n 2022-1587 du 19 décembre 2022 visant à lutter contre la fraude au compte personnel de formation et à interdire le démarchage de ses titulaires, le décret d’application tant attendu et visant, entres autres, à encadrer l’usage de la sous-traitance par les organismes référencés sur le portail EDOF, est enfin sorti.
Le décret vise à préciser les modalités de recours à la sous-traitance . Les mesures d’encadrement de la sous-traitance entreront en vigueur à compter du 1er avril 2024 et cela pour les contrats de sous-traitance conclus à partir de cette date.
La loi n° 2022-1587 du 19 décembre 2022, visant à lutter contre la fraude au Compte Personnel de Formation (CPF) et à interdire le démarchage abusif, a renforcé les exigences relatives à la sous-traitance.
Elle précise notamment que tout prestataire mentionné à l’article L. 6351-1 peut confier à un sous-traitant, par contrat et sous sa responsabilité, l’exécution des actions de formation, sous certaines conditions encadrées par la loi et précisées par décret.
Le saviez-vous ? Depuis le 1er avril 2024, un contrat écrit est obligatoire entre le prestataire et son sous-traitant, détaillant précisément :
Pour qu’un sous-traitant soit éligible à intervenir dans le cadre du CPF, il doit notamment :
Le sous-traitant doit notamment transmettre chaque année son Bilan Pédagogique et Financier (BPF).
Les compétences et l’expérience du formateur doivent être en lien direct avec les formations dispensées.
Aucune condamnation ne doit entacher la probité ou l’intégrité du sous-traitant.
Le sous-traitant doit accepter les conditions d’utilisation de la plateforme Mon Compte Formation.
Cela inclut l’onboarding EDOF, les audits, et toutes les exigences réglementaires applicables.
Nécessaire pour certaines certifications ou formations spécifiques, selon les exigences du certificateur.
Le décret n° 2023-1350 du 28 décembre 2023 renforce le cadre réglementaire du CPF, en particulier sur le recours à la sous-traitance, dans une logique de lutte contre la fraude et de meilleur encadrement des pratiques.
Le décret impose un contrat écrit entre le donneur d’ordre et son sous-traitant, encadrant la relation de manière stricte.
Ce contrat doit obligatoirement contenir :
📂 Ce document doit pouvoir être présenté à la CDC sur simple demande.
Pour éviter que certains organismes de formation n’externalisent la totalité de leurs prestations, un arrêté spécifique impose une limite : 80 % maximum de chiffre d’affaires CPF en sous-traitance.
La version en vigueur du guide de lecture Qualiopi, publiée par le Ministère du Travail, apporte des précisions importantes sur l’audit des organismes qui font appel à des sous-traitants.
Voici ce qu’il faut retenir :
💡Un contrat clair, une répartition précise des missions et une bonne documentation permettent d’éviter des audits étendus et chronophages. Le donneur d’ordre doit également s’assurer que son sous-traitant est en capacité de répondre aux exigences Qualiopi.
Oui, les sous-traitants sont des personnes « uniques », elles sont de facto toutes concernées. Exemple, un organisme qui dispose d’un pool de 150 formateurs indépendants, sous-traitants au CPF, devra exiger de ceux-ci qu’ils soient certifiés Qualiopi (sauf les micro-entrepreneurs).
Oui a priori, sauf ceux dont le siège social est situé dans l’Union européenne ou de l’Espace économique européen et qui interviennent de manière occasionnelle sur le territoire français.
En tout cas, la réglementation actuelle autorise et permet la certification Qualiopi d’un organisme étranger, (Cf notre article sur le sujet ici : https://certifopac.fr/qualiopi/pour-qui/organisme-etranger/ )
Source : Ministère du Travail
Non
C’est une excellente question. Tout dépend de ce que l’on entend par « confier l’exécution » au sens de la loi. Notre lecture pragmatique consiste à dire que seuls les sous-traitants qui animent des prestations sont concernés. En effet, difficile pour un assistant administratif de justifier par exemple des indicateurs 5, 6, 8, 10, 11 du référentiel qualité, au même titre que le 30, car ces indicateurs ciblent particulièrement l’animation d’une prestation.
Donc, sauf jurisprudence contraire et future, non.
De manière générale, le fait de réaliser tout ou partie d’une prestation ne dispense pas de la certification Qualiopi. Cela permet juste d’être dispensé des habilitations à former du propriétaire des certifications.
Important, sur ce point, il est attendu des précisions de la CDC via une FAQ car la définition d’une « partie » d’une formation n’est pas très claire dans les textes :
Si un commanditaire réalise 1 million d’euros de chiffre d’affaires au CPF, il doit réaliser en interne, a minima 200 000 €. C’est-à-dire qu’a minima, 200 000 € doit être effectué par une ou plusieurs personnes salariées, via un CDI, CDD, CDD d’usage, etc.
Le chiffre d’affaires mentionné est le montant total annuel HT. Attention, ce montant n’est pas très important dans la mesure où cette condition n’est applicable que pour les micro-entreprises. Pour rappel : dispense de Qualiopi si Micro-entreprise ne dépassant pas ce seuil.
Ce seuil ne concerne pas les autres statuts juridiques, exemple, un organisme en SASU qui réalise 30 000 € ou 80 000 € au CPF sera de toute façon obligé d’obtenir Qualiopi.
Oui, du moment qu’il intervient, en totalité ou en partie sur un bloc, il est concerné par Qualiopi.
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