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Accréditation n° 5-0620. Portée disponible sur www.cofrac.fr

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Vers un label Qualiopi + ?

La certification Qualiopi s’est positionnée comme un étalon de qualité pour les organismes de formation en France.  Elle implique une garantie d’uniformité des pratiques dans les procédés. Cependant, en prenant de la hauteur sur le dispositif, nous pouvons souligner certaines lacunes.

Le rapport analyse la qualité dans la formation professionnelle en France. Il souligne l’importance croissante de critères de qualité face aux enjeux économiques et sociaux. Il constate une diversité dans l’approche qualité, attribuant une part importante à la certification Qualiopi. Malgré une adoption large, il montre des limites en termes de supervision et d’impact pédagogique.

Le document propose une évolution du système de vérification de la qualité. Il inclut une meilleure coordination et des recommandations spécifiques pour renforcer les contrôles et l’efficacité des certifications. Notamment par l’harmonisation des pratiques et la considération des avis des usagers, amenant à un label Qualiopi +.

 

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La focalisation sur l’organisme plutôt que sur les prestations

Le rapport propose une évolution vers un label Qualiopi+ afin de renforcer les contrôles et l’efficacité des certifications. En effet, l’essence de Qualiopi est de certifier la capacité de l’organisme à offrir des prestations de qualité. Mais, la certification elle-même ne s’étend pas directement à la qualité des prestations délivrées. Il s’agit là d’une distinction subtile mais importante. La certification évalue les processus et les structures en place, mais ne mesure pas directement l’impact ou l’efficacité de l’enseignement.

Cette limitation suggère que la validation de la qualité en formation ne peut se faire uniquement par la conformité aux normes de certification.

Des audits révélateurs d’incohérences

Les audits menés dans le cadre de la certification Qualiopi ne sont pas exempts de surprises et d’incohérences. Parfois, on accuse les auditeurs de confondre leur rôle avec celui des inspecteurs réglementaires, de s’attacher trop rigidement à la lettre plutôt qu’à l’esprit des directives, et d’imposer des procédures bureaucratiques superflues. Ces pratiques montrent non seulement des variations considérables dans l’interprétation des critères Qualiopi. Elles soulèvent également des questions sur la formation et la compétence des auditeurs. Il est donc crucial d’envisager une standardisation de la formation des auditeurs pour aligner l’interprétation et l’application des critères de Qualiopi.

Face aux incohérences et aux surprises révélées par les audits de la certification Qualiopi, notamment sur la confusion des rôles, l’adhérence rigide aux règlements et l’imposition de procédures superflues. Le rapport de l’IGAS sur la formation professionnelle propose des solutions pour renforcer la cohérence dans la mise en œuvre de la certification. Le rapport souligne la nécessité d’uniformiser les méthodes d’audit et de pilotage de la certification. Il constate que bien que l’enquête ECQ n’ait pas signalé de problèmes majeurs dans l’adaptation des audits. La supervision limitée des certificateurs représente un risque à gérer.

Solutions et propositions

Le rapport recommande un contrôle plus précis des pratiques de suivi des auditeurs et de l’application du référentiel. Il inclut le suivi des non-conformités et l’analyse des taux de refus, d’échec et de suspensions des certifications pour assurer une application uniforme de la certification. Une telle démarche vise non seulement à standardiser l’interprétation des critères Qualiopi. Mais, aussi à adapter le référentiel au fil du temps en fonction des retours d’expérience.

La mission reconnaît que, bien que cette fonction de pilotage soit généralement exercée par des instances gouvernementales à l’étranger, des synergies pourraient être exploitées avec l’accréditation des organismes certificateurs. En France, on propose initialement que le Cofrac pilote le processus, avant éventuellement de le remettre entre les mains de l’État si nécessaire.

Enfin, le rapport recommande que l’instance nationale d’accréditation produise un rapport annuel sur les pratiques des certificateurs. Celui-ci vise à coordonner le travail d’harmonisation des pratiques de certification. Ces mesures visent à améliorer la qualité des audits de certification et à renforcer la confiance dans le système de certification Qualiopi.

Une certification atteignable par la majorité : est-ce un signe de succès ou de faiblesse ?

Contrairement aux attentes, il semble que presque tous les organismes qui entament la procédure d’obtention de Qualiopi arrivent à franchir la ligne d’arrivée. On pourrait interpréter ce phénomène comme un signe que tous ceux qui s’engagent dans le processus avec détermination peuvent accéder à la certification. D’un côté, cela pourrait suggérer que le niveau exigé n’est pas assez élevé pour permettre une distinction significative entre les divers prestataires. D’un autre côté, cela pourrait signifier que les organismes de formation en France affichent généralement une qualité intrinsèque qui mérite cette reconnaissance. Il s’agit d’une question d’équilibre entre inclusivité et exclusivité dans la reconnaissance de la qualité.

Face à l’observation que la certification Qualiopi est largement atteignable par les organismes de formation qui s’engagent dans son processus, on envisage une évolution vers une certification à plusieurs niveaux. La certification actuelle, bien qu’inclusive, rend difficile l’élévation des critères sans exclure les petits acteurs comme les formateurs indépendants. En réponse, une variante plus exigeante, le label « Qualiopi plus », a été proposée pour valoriser les organismes qui dépassent les normes standard de Qualiopi. Accessible volontairement, ce label avancé viserait à reconnaître des pratiques plus spécifiques telles que l’inclusivité et la qualité de l’enseignement à distance. Il agirait comme un atout commercial distinctif sur le marché sans devenir une contrainte pour l’accès aux marchés publics.

Vers une remise en question et une évolution du référentiel

Face à ces constatations, il est impératif de se poser des questions fondamentales sur la finalité actuelle de Qualiopi. Il est nécessaire d’évaluer si la certification atteint ses objectifs originels et quelle direction elle devrait prendre pour rester pertinente. Les retours d’expérience indiquent qu’une révision du référentiel est indispensable. Il tend à s’adapter aux évolutions rapides des méthodes de formation. Le but est de se recentrer sur l’amélioration tangible des services de formation.

En résumé, l’intention de la certification Qualiopi est d’assurer la qualité dans le secteur de la formation. Il est clair que ses critères actuels et sa mise en œuvre peuvent être améliorés. Une révision approfondie du processus de certification est basée sur des données concrètes et des retours du terrain. Elle semble être le prochain pas logique pour renforcer sa validité et son utilité. Il est temps de transcender les limites actuelles et de repenser Qualiopi. En effet, elle reflète mieux les réalités du monde de la formation professionnelle.